lundi 22 décembre 2008

5ème étape: Salonique

En route pour Salonique.
itinéraire: http://maps.google.fr/maps?f=d&saddr=taranto&daddr=It%C3%A9a,+Phocide+33100,+Gr%C3%A8ce+to:Larissa,+%CE%9B%CE%B1%CF%81%CE%B9%CF%83%CE%B1,+Gr%C3%A8ce+to:tessaloniki&hl=fr&geocode=&mra=ls&sll=39.520992,19.775391&sspn=5.032876,10.195313&ie=UTF8&ll=39.504041,20.083008&spn=5.034102,10.195313&z=6

Le 21 juin à 8 heures du soir, nous montons dans le train mais nous sommes forcés de redescendre, n’ayant pas assez de machines pour emmener tout le détachement, et nous ne partons que le lendemain soir à la même heure avec un détachement anglais. Nous n’allons pas marcher vite car nous sommes sur voie unique et nous montons dans la montagne mais nous avons deux locomotives quand-même.Nous arrivons tout de suite en montagne : beaucoup de tunnels, des viaducs, on passe dans des endroits très dangereux : il y a des ravins très profonds. C’est très pittoresque ; on fait de grands détours, passant à flanc de coteau où coulent de magnifiques cascades : l’eau tombe parfois de 8 mètres de haut ; on a le temps de se rendre compte car on va très lentement.Dans ces rochers, rien n’y pousse mais il est curieux de voir dans le fond des ravins, de belles gerbes de fleurs rouges poussant ici comme les ronces en France. On trouve très rarement de ces mêmes fleurs dans certaines maisons riches de chez nous. Peu à peu nous quittons la montagne on longe une vallée et nous voilà enfin en plaine.Ici la culture est assez importante : on trouve du blé, de l’avoine, du maïs, du tabac.Nous arrivons en gare de Tamenta Ilpankana, le toit des maisons est couvert de cigognes. Après avoir marché longtemps en plaine, nous retrouvons un peu la montagne, on passe encore quelques tunnels et viaducs, et voilà la nuit.
Le 23 au réveil, nous sommes en plaine au milieu de champs de céréales. Peu après nous arrivons dans une gare importante LARISSA, en français Larissa. Bientôt, nous arrivons au bord de la mer. La culture est presque nulle ici, quelques petits coins de bois seulement. A gauche, la montagne n’est pas loin puis elle s’éloigne un peu et nous longeons la vallée d’une rivière qui coule entre des montagnes rocheuses.Nous arrivons à une nouvelle gare du nom grec de Katepina, nous traversons en ce moment une plaine immense. Il y a de beaux champs de blé, on fait la moisson à la main : on coupe la tige par le milieu et on ne ramasse que l’épi. Il y a aussi de belles prairies et peu d’habitations.Les montagnes se rapprochent à nouveau et nous sommes au bord de la mer. Sur les montagnes, il y a encore de la neige. Pas de culture ici, le terrain est boisé. Avant d’arriver à Platy, on retrouve des champs cultivés en céréales et tabac. A présent, nous sommes dans les marais couverts de gibiers : oies, canards, pélicans et cigognes vivent là en famille. Tout au bord de la voie se trouvent quelques tombes militaires.Ici, ce sont des terres en friches, on traverse un cours d’eau et nous sommes à Kirdjalard ; dans des grandes prairies se trouvent des troupeaux de bœufs et de chevaux. Tekea Tekele est la dernière gare avant Salonique, là se trouve un camp de prisonniers. Ici, on fait du jardinage et nous sommes de nouveau au bord du golfe. A heures du soir, nous arrivons en gare de Salonique. Nous traversons la ville pour nous rendre à trois kilomètres au-delà, où se trouve un camp immense…Salonique est une ville importante mais en 1917, tout un quartier a brûlé. Les mœurs sont différentes de chez nous. Presque tout le monde est commerçant mais sale. Les habitants commencent à s’habiller à l’européenne. Les femmes mettent une coiffe, on ne voit que leurs yeux. Mais les Turques sont entièrement voilées. Les rues sont défoncées, sales. Les maisons sont pauvres et basses. Il y a beaucoup de cafés mais peu où l’on peut s’asseoir. Il y a beaucoup de maisons d’amusement mais c’est encore plus sale qu’ailleurs.La ville possède un port important et de vieilles fortifications. La température est très chaude et on est dévoré par les mouches et les moustiques.Le climat est très malsain : on risque des fièvres et le paludisme. A côté du camp se trouve un cimetière militaire très grand.



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http://maps.google.fr/maps?f=d&saddr=It%C3%A9a,+Phocide+33100,+Gr%C3%A8ce&daddr=%CE%9B%CE%B1%CF%81%CE%B9%CF%83%CE%B7%CF%82,+Larissa,+%CE%9B%CE%B1%CF%81%CE%B9%CF%83%CE%B1,+Gr%C3%A8ce+to:tessaloniki&hl=fr&geocode=&mra=ls&sll=39.0326,22.643575&sspn=1.26727,2.548828&ie=UTF8&ll=39.35129,24.521484&spn=5.045137,10.195312&z=6
Signature de la paix le 28 juin 1919
http://fr.wikipedia.org/wiki/Paix_de_Versailles
Le 29 juin arrive une nouvelle attendue depuis de longs mois : « La paix était signée ». Quelle joie dans tout le camp. Pour tout le monde c’était la fête. Dans la nuit, un incendie s’est déclaré dans le camp italien qui est à côté de nous. On a été réveillé mais cela n’a pas flambé longtemps.

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